Les casernes

 Fort-Barraux

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Comment se présente une caserne « à la Vauban » ?

"Depuis le XVIIe siècle et la réorganisation de l’armée, on a abandonné (ou au moins limité) le logement des troupes chez l’habitant et inventé les casernes. Elles sont particulièrement typiques et construites suivant des plans-types modulaires préétablis par Vauban. La cellule comprend une cage d’escalier centrale traversante encadrée, à chaque niveau, de quatre chambres de douze hommes avec cheminée pour le chauffage et la cuisine (un tiers des hommes étant de service) : chauffage qui, d’ailleurs, ainsi que l’aération, laissait à désirer. Chaque cellule, qui correspond au logement d’une compagnie, est séparée des autres par un refend. On peut ainsi les juxtaposer au gré des besoins et les adapter au terrain (casernes « en escalier » à Montdauphin).

La caserne de Vauban est toujours placée près des remparts, et parfois elle y est intégrée. Chacune abrite la troupe défendant le plus proche bastion, chaque chambrée ayant la charge d’une batterie. L’importance de l’escalier double à rampes inversées permet aux soldats de sortir plus vite." [Granet et Piccardi]

Historique

Les casernes du fort, comme les autres bâtiments, n’ont pas toujours été disposées aussi régulièrement qu’aujourd’hui.

On pourrait se méprendre à ce sujet si l’on faisait entière confiance aux vues dessinées par l’initiateur, Ercole Negro, où l’on peut les voir se répondre de part et d’autre de la place en quatre longs bâtiments, disposés symétriquement par rapport à un axe longitudinal. En fait, il ne s’agit là que de projets utopiques et esthétisants conçus dans un bureau de dessin pour impressionner un prince. Les réalités du terrain, malheureusement évidentes sur la vue plus tardive de Claude de Chastillon (vers 1600), sont bien différentes : la place est courbe et va en se rétrécissant vers Grenoble. Quant au relief du site, il est très irrégulier et une importante crête rocheuse médiane va gêner pour longtemps toute organisation rationnelle du bâti du fort.

Certes, Jean de Beins, dans son projet de 1608, affirme un désir de discipliner l’ensemble malgré tout et de ranger casernes, logements des officiers, ateliers et magasins sur deux doubles files le long d’une étroite place d’armes axiale ; mais ce n’est là encore que "le plan du Fort-Barraux comme il doibt estre", c’est-à-dire l’expression d’un vœu. Certes, les ingénieurs qui lui ont succédé ont cherché à respecter l’idée d’une place centrale rectangulaire, propre aux regroupements et aux parades militaires, mais il faudra attendre les projets de Vauban pour voir apparaître, au moins sur le papier, la disposition des bâtiments à peu près telle qu’elle se présente à l’heure actuelle.

  En ce qui concerne le logement du personnel, mis à part l’hôtel du Gouverneur, la plus ancienne et la plus prestigieuse construction du fort, qui reste le siège du commandement, les logements des officiers, à l’origine séparés des casernes qui abritaient la troupe, vont être soudés à celles-ci. Ceux de la caserne 17 B se distinguent du reste du bâtiment par un élargissement à leur niveau.

A titre indicatif, le Fort-Barraux, en 1707, devait pouvoir loger une garnison de 2400 personnes : officiers, soldats et personnels divers.

Les casernes aujourd’hui.

Elles sont au nombre de trois :
la caserne N° 28
la caserne N° 17 B
la caserne N° 17 C.

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