Le commerce au Moyen-Âge

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Note: cette évocation ne concerne que le mandement de La Buissière. Un élargissement au commerce dans l'ensemble de la vallée est à l'étude.

L'activité économique du mandement de La Buissière donne lieu à un commerce actif. Il s'effondre à la fin du Moyen Age pour ne plus jamais retrouver son essor des XIIème et XIVème siècles. Le centre commercial du mandement est La Buissière.

Les juifs et les lombards

Avant le XIIIème siècle, il n'y a pas de grande activité commerciale, même à l'intérieur des cités épiscopales. Les prêts d'argent sont peu fréquents et le plus souvent sur gages (contrats d'engagement sur des vignes qui sont louées de trois à vingt ans et qui changent de propriétaires si la somme n'est pas remboursée).

Parmi les bénéficiaires de la franchise, une place doit être faite aux juifs et lombards qui tiennent des comptoirs de change et prêtent de l'argent. Les juifs affluent en Dauphiné après leur expulsion de France en 1306. Ils sont signalés à Goncelin. Les lombards sont plus nombreux et ont joué un rôle plus important que les juifs. 

Bourgeois et marchands

Dès la fin du XIIIème siècle, les Dauphins se rendent compte que l'essor commercial (et de là, les différentes taxes) est favorisé par le passage des voyageurs. C'est pourquoi ils les prennent sous leur protection et leur concèdent une partie des privilèges accordés aux bourgeois, voire même des privilèges spéciaux. Parmi les marchands, nombreux sont ceux qui se fixent dans une communauté, où on les voit figurer dans le rôle du cens et souvent occuper dans le corps des bourgeois un rôle prépondérant. Ces nouveaux venus jouissent de toutes les prérogatives de la franchise mais encore ils conservent, pour la liberté de leurs affaires, les privilèges spéciaux qu'ils avaient avant d'entrer dans la communauté. (la charte de La Buissière de 1325 concède aux habitants l'exemption des taxes de consommations locales dans toutes les autres communautés du Dauphiné, preuve que la charte s'adresse à une communauté composée en partie de marchands.

L'essor commercial se traduit tardivement (fin du XIIIème siècle) en Dauphiné, favorisé par la sécurité que les Dauphins de la Troisième Race peuvent garantir sur leur domaine. Ces princes en font bénéficier les habitants de leurs communautés. Ils leurs assurent la liberté de circuler et de commercer et instituent à leur profit des taxes sur la vente et un droit plus favorable aux transactions. Les bourgeois ne provoquent pas ces nouvelles relations commerciales car trop récemment affranchis; à la différence des marchands des grandes villes de Flandres ou d'Italie. Ces revenus permettront aux Dauphins de se décharger sur les communautés des nouveaux travaux de défense et de voirie nécessaires pour la sécurité des marchés et des routes.

Le marché

Le marché hebdomadaire se tenait le mardi. C'était un grand jour pour le mandement : L'office de crieur public est attesté en 1398 : Il met aux enchères les jours de marché les fermes et ventes publiques. Le crieur public criait l'encan en présence du châtelain ou d'autres grands personnages : en 1345, Jean Pilati, de La Buissière, achète à l'encan du marché une maison et une terre. La population se rassemblait dans le bourg pour les achats et les ventes, pour causer affaire en buvant des setiers. Par contre, il n'y avait pas de foire dans le mandement.

On y vendait toutes les denrées produites dans le mandement. Les colporteurs et les marchands étrangers y étalaient en outre le gibier, le poisson ou des produits manufacturés : assez peu d'étoffes car les femmes devaient tisser chez elles le chanvre trié dans les artifices; mais sans doute quelques objets des villes. Les marchands étrangers devaient payer une redevance en espèce : la leyde. Les commerçants du mandement tenaient à cet impôt qui les préservaient de la concurrence. Ils n'acceptaient pas volontiers qu'un de ces étrangers jouisse d'une exemption. Les commerçants de La Buissière ne devaient rien au Dauphin. Le mistral devait simplement veiller à l'exactitude des mesures et faire payer vingt sous d'amende aux fraudeurs sur la vente du vin ou de l'huile; dix sous sur les autres denrées.

Les bouchers

Cette corporation avait le monopole du commerce de la viande. Ils étaient nombreux dans le mandement où l'élevage était une ressource essentielle. Seule la contrebande (par jet de viande accroché à une flèche tirée au dessus des murs du bourg) permettait de faire entrer de la viande dans le bourg sans passer par les bouchers. Les bouchers sont tenus de remettre au Mistral les langues de boeuf et de vaches qu'ils tuaient. Ils ne devaient vendre que de la viande saine, sans tromper les acheteurs sur sa nature, sous peine d'une amende de 60 sous. Il leur était interdit de s'associer à plus de deux, pour éviter les ententes susceptibles d'entraîner une hausse des prix.

Les marchands

Les commerçants du mandement rayonnaient aux environs et parfois fort loin (Romans). Les moyens de transport des marchandises étaient les bêtes de bât, les chars tirés par des chevaux, des mulets ou des boeufs. Malgré leurs franchises, ils devaient payer à La Terrasse et La Tronche.

 

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